Annales des Mines (1848, série 4, volume 13) [Image 293]

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582 5 15. #.4T PRÉSENT ET AVENIR Les conditions deviennent donc plus favorables,

puisque la ilifférenee indiquée par le tableau précédent constitue pour une production annuelle de 3.000 tonnes (Obtenue de 13.600 tonnes de minerais), une prime annuelle de 421.000 shillings ou de 526.000 fr. Il est à remarquer que la prime assurée par l'état actuel des choses à la fonderie de Caronte est plus élevée que le droit de douane imposé aujourd'hui en Grande-Bretagne à l'entrée des minerais étrangers. L'nsine projetée pourrait donc

soutenir la concurrence des fonderies galloises pour le traitement des minerais, qui sont aujourd'hui importés en Grande-Bretagne, alors même que ce-droit de douane serait un jour supprimé. La comparaison précédente a d'ailleurS été établie dans l'hypothèse la moins favorable à la fonderie française elle ne tient aucun compte de plusieurs circonstances qui, après un certain temps oxercice , viendront inévitablement euAliorer la

situation économique de cette fonderie. Il faut admettre cependant que la population ouvrière bien dirigée acquerra promptement cette discipline et cette habileté pratique qui importent tant au succès des opérations d'une fonderie (voir § 3, p. 20, et §4, p. 193) : dès lors les avantages résultant de l'abondance et du bas prix des mOvens de subsistance, de la fertilité du sol et de la dou-

ceur du climat, ne tarderont pas à se révéler et à réduire les frais de fabrication. D'un autre côté,

le progrès des exploitations du bassin houiller d'Alais , mettra vraisemblablement à la disposition de la fonderie de Caronte des combustibles menus

de qualité inférieure , que les exploitants seront heureux de vendre au-dessous du prix des houilles

marchandes et qui seront pour le traitement des

DU COMMERCE DU CUIVRE.

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minerais d'un usage aussi avantageux (i). L'emploi de houilles menues à 14 fr. la tonne, réduirait d'environ moitié le surcroît de dépenses qu'imposera à la fonderie de Caronte le plus haut prix du combustible. Dans la réalité, les conditions de succès de la fonderie projetée ne peuvent être posées d'une manière aussi absolue que j'ai dû le faire pour fixer

les idées du lecteur. Les personnes initiées à la connaissance de l'industrie savent qu'en pareil cas, le succès est entièrement subordonné à l'habileté de l'administrateur de l'entreprise , c'est-àdire à un élément omis dans la comparaison que je viens d'établir. Je crois utile de rappeler ici ce' tte (1) Ainsi que je l'ai fait remarquer ( § 1", p. 78 ) , les usines à cuivre du pays de Galles doivent l'économie de

leur fabrication, et par suite leur prospérité à l'emploi des anthracites pulvérulents qui ne pourraient recevoir dans la localité aucune autre destination. 11 existe sur tous

les grands bassins houillers de la Grande-Bretagne d'immenses industries telles que /es verreries, les fabriques de produits chimiques , les fabriques de poterie de toute espèce, dont l'existence repose exclusivement sur l'emploi des houilles menues, maigres ou sèches qui encombraient autrefois les exploitations, et dont on ne pouvait se débarrasser qu'en les brûlant en pure perte à la face du sol. Il est probable qu'un tel encombrement se manifestera un jour dans le bassin d'Alais , qui contient beaucoup de houilles sèches ou terreuses, produisant une forte proportion de menu par l'abattage, et où la production offre depuis quatorze ans l'accroissement indiqué par les chiffres rapportés ci-après 1833 1834. .1835. 1836.

tonnes. 63 900 73.400 46 300 64.400

1837. 1838. 1839.

102.400 126.800 149.900

1840. 1841. 1842. 1843. 1844. 1845. 1846.

tonnes. 185.600 263.818 292.139 335.620 369.699 415.900 421.377