Annales des Mines (1849, série 4, volume 15) [Image 141]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

280

GITES MÉTA LLIFER-ES DE LA SUÈDE,

Les trois mines de Storvartz , Mug et Kongens, que l'on exploite aux environs de Rikaas (Pl. IV, MugetKongensfig. 6), se trouvent à des hauteurs peu différentes les unes des autres, près de la limite de croissance des bouleaux ; la première est située à 8 ou 9 kiloSituation et altilude des mines Storvartz

mètres au N.-E. de Râraas , sur la montagne de Storvolafield , à 249 (i) mètres au-dessus de la ville, ou 6o6 mètres au-dessus dela mer. Celles de

Kongens et de Mug se trouvent sur les hauteurs qui bordent la rive de la Glommen à sa sortie du lac d'Oresund , à 14 et 18 kilomètres au N.-N.-O. de Rôraas ; leur altitude est à peu près la même, de 912 mètres au-dessus de la mer. Dissémination La disposition du ruinerai est peu différente du minerai deA et de Mug; il est discuivre dans du dans les gîtes de schiste chlori séminé au milieu du schiste chloriteux , et a pour teux. gangues les feuillets de chlorite et le quartz dont

de-,

ce chiste est composé. On a donc là des couches ou

plutôt des assises de schistes feuilletés, imprégnées de pyrite de cuivre sur des étendues plus ou moins grandes. C'est à des assises de schistes cristallins aussi imprégnés de sulfures de fer, de cuivre

et de zinc, que les mineurs de Kongsberg ont donné le nom de fahlbandes ; on pourrait aussi les appeler des couches métallifères, mais la matière métallique ne s'y trouve ordinairement

qu'en petite quantité relativement à la roche schisteuse, souvent moins d'un centième. En outee, le nom de couche ne serait pas en harmonie. avec les inégalités de distribution du minerai, avec certains caractères- de concentration que nous signalerons clans beaucoup de cas. Je proposerai

donc d'appliquer le nom de fahlbandes à tous (1) Ces hauteurs ont été calculées d'après les observations barométriques que j'ai faites sur ces divers points.

DE LA NORWEGE ET DE LA FINLANDE.

981

les gîtes de sulfures et sulfarséni tires métalliques

qui se trouvent ainsi disséminés au milieu des roches schisteuses, au lieu d'être concentrés dans

des fentes, et on peut dire alors gisement en fahlbandes , comme on dit gisement en filon ou en amas. La mine de Storvartz , qui est la plus 1111por Assise cuprifère

tante et qui fournit les minerais les plus riches, a été découverte en 1644 ; l'assise ou la fahlbande cuprifère est formée de chlorite feuilletée, mélangée d'un peu de quartz, et pénétrée de grenats d'un rouge clair, qui sont souvent très-abondants

de Storvarlz.

et nettement cristallisés en dodécaèdre rhomboïdal. On y trouve aussi de l'actinote radiée de la trémolite d'un gris-jaunâtre, de l'asbeste et de l'amiante. La direction des couches est du N. 200 O. au S. 200E., et le plongement est de to à 12° seulement vers l'E.-N.-E., dans le sens de la pente de la montagne. Le gîte est plus étendu suivant l'inclinaison Le gltede Stor-

que suivant la direction; ainsi en 1845, les tra- v rut* zd %lie* ant tdreinr vaux avaient un développement de plus de 1.000 rnclinaisonqu'en mètres suivant la pente , tandis que leur étendue direction. en direction n'atteint pas 400 mètres, et n'est même

que de 200 mètres en moyenne. La masse cuprifère forme donc une plaque allongée, dont le grand

axe paraît être à peu près parallèle à la ligne de plus grande pente. Son épaisseur moyenne est de 3 à 4 mètres; parfois elle s'élève à 7 mètres, ou s'abaisse au contraire à 4o ou 5o centimètres. Elle est un peu moindre sur les bords, mais elle ne diminue pas régulièrement ; et cette plaque ne peut être rigoureusement assimilée à une lentille, car elle ne se termine pas en s'amincissant, mais plutôt par un appauvrissement graduel, par une diminution dans la proportion du minerai qui est clissé-