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La reprise des cours
Discours prononcés lors de la cérémonie
de réouverture officielle, le 17 mars 1919.
La réouverture générale
Elle a lieu le 17 mars 1919. Le jour même, une cérémonie est organisée et présidée par le Ministre de l'Armement, Louis Loucheur. Grâce au succès rencontré par les concours d'entrée, le nombre d'élèves par promotion est très élevé.
Cette première session scolaire qui se termine en novembre 1919 est composée de :
- 15 ingénieurs élèves
- 142 élèves ingénieurs civils
- 8 élèves étrangers
- une dizaine d'auditeurs libres
En novembre 1919, les élèves sont encore plus nombreux : 273 au total, toutes promotions confondues. Un an plus tard, ils seront même plus de 300 à suivre les cours dans l'enceinte de l'École.
Sherwin F. Kelly demande un certificat attestant qu'il a suivi les cours et passé les examens de géologie appliquée.
Liste manuscrite des auditeurs libres de l'année 1919-1920 avec les adresses des élèves et les cours suivis.
Voici quelques documents sur les auditeurs libres de la rentrée de novembre 1919, notamment une lettre de Sherwin F. Kelly, un américain qui assiste aux cours de géologie appliquée dispensés par Louis de Launay. Venu en France en tant que pilote pendant la guerre, il en profite pour étudier à la Sorbonne et à l'École des Mines à Paris. Il complète ainsi la formation initiale d'ingénieur qu'il suit depuis 1916 à l'Université du Kansas.
Quelques photographies des locaux dans lesquels les élèves étudient :
Photographie prise dans un laboratoire de l'école en 1925. Au premier plan à gauche, M. Jolibois, professeur et chef des travaux de chimie minérale.
Calendrier et horaire des cours de l'année 1919-1920.
L'organisation des études après-guerre
Le décret du 11 juillet 1918 et l'arrêté du 23 novembre 1918 fixent les mesures spéciales à prendre pour l'organisation des cours après la fin de la guerre en raison de la pénurie d'ingénieurs. La durée des études est réduite provisoirement en sessions de 8 mois, dont six de cours et deux mois de stage.
Les élèves de 2è année se plaignent rapidement de n'avoir pas assez de temps pour le travail personnel et pour assimiler leurs cours. On rallonge alors d'un mois et demi la session scolaire de l'automne 1920, qui se termine en mars 1921.
Le nombre des leçons après la guerre est de 595, soit sensiblement le même qu'avant la guerre, mais dispensées à un rythme plus soutenu. Pour alléger l'emploi du temps, les leçons de langues vivantes sont rendues facultatives.
Parmi les nouveautés, on établit en 1920 un cycle de 7 conférences sur l'industrie et l'exploitation du pétrole par M. Hardel, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées et sous-directeur du Commissariat général aux essences. De même, les élèves peuvent assister à des conférences sur le taylorisme.
Récapitulatif sommaire du personnel de l'École
en 1921, présenté dans une note administrative
sur son fonctionnement.
Le personnel de l'École et les enseignants renouvelés
La direction doit reconstituer une partie du personnel administratif et enseignant de l'École. La guerre a suscité de nombreux boulversements : changements de statut, démissions, décès, mises à la retraite.
Récapitulatif des nominations du personnel (hors professeurs) entre 1919 et 1921 :
- en mars 1919 : 1 électricien, 1 chimiste principal, 1 secrétaire et 1 comptable, 1 aide bibliothécaire, 1 chef des travaux de géologie et 1 chef des travaux de géologie appliquée.
- En 1921 : 2 gardiens de bureau, 1 électricien, 1 agent chimiste, 1 « officier surveillant » et 1 chef des travaux graphiques.
Au niveau administratif, le renouvellement porte sur des postes traditionnels, comme celui de secrétaire ou de comptable. Le recrutement répond également à de nouveaux besoins, comme celui d'électrciens pour encadrer le travail des élèves dans les laboratoires d'électricité.
À noter, la plupart des nominations à des postes de service concerne des anciens militaires de carrière. Ainsi Octave Laiguillon, qui est nommé gardien de bureau par arrêté du 23 avril 1919, a fait tout sa carrière dans l'armée depuis 1898, notamment dans les troupes de l'infanterie coloniale.
Extrait du registre des employés de l'école relatif à Marie Collet. Ce registre récapitule le traitement mensuel des agents, les décisions et arrêtés concernant leur carrière.
Liste des indemnités de guerre et de famille attribuées au personnel de l'Ecole juste après la fin de la guerre.
Fait représentatif, l'École recrute, en mai 1919, Marie Collet, veuve d'un chef de bataillon mort pour la France en 1914. Elle touche une pension militaire et on l'affecte à la Bibliothèque, car "le service" exige "impérieusement que le bibliothécaire M. Demay soit secondé par une personne capable de coopérer à la confection des fiches et du catalogue, et aux écritures nécessitées par le mouvement considérable des ouvrages de la Bibliothèque" peut-on lire dans le procès-verbal du Conseil de l'École du 17 mai 1919.
Elle occupe le poste d'aide-bibliothécaire jusqu'en 1934.
En 1920, Paul Weiss demande à être remplacé pour les cours de législation qu'il donne à l'école. Cela est une conséquence directe des "fatigues de la guerre" et des recherhches qu'il a dû mener sur les gaz asphyxiants.
Arrêté de nomination de Jean Vignal comme suppléant au poste de professeur de physique en 1920.
De nouveaux professeurs sont nommés, car des postes sont vacants ou en suppléance (pour remplacer des titulaires pris par d'autres missions ou ne pouvant plus assumer leurs fonctions).
En 1919, trois nouveaux professeurs assurent des suppléances (cours de chemin de fer, de topographie, de législation). M. Frantzen est le nouveau titulaire de la chaire d'économie industrielle. L'année suivante, 3 chaires sont vacantes : analyse minérale, cours de machines, cours de métallurgie et de sidérurgie.
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