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Des échos du front...
Faits d'armes des élèves
Employés dans l'artillerie, les élèves et anciens élèves de l'école des mines s'illustrent de nombreuses manières au cours de la guerre et le récit de ces "actions glorieuses" parvient souvent jusqu'à Paris.
Photographie du sous-lieutenant Mourral extraite de l'album de la promotion 1911.
En février 1916, le sous-lieutenant Mourral relate une attaque de zeppelin très récente qui a eu lieu près de la ville de Révigny (Meuse), bien que celle-ci ne soit pas nommée et le rôle qu'il a joué dans l'abbatage de l'engin.
Cette note manuscrite récapitule toutes les citations du lieutenant Jean Faye, de la promotion 1914. En avril 1917, il reçoit le titre de "chevalier de la légion d'honneur". Cela lui vaut plusieurs lettres de félicitations du président de l'amicale des élèves de l'École nationale supérieure des mines.
Extraits du journal officiel du 20 mars 1916, dans lequel paraissaient les citations à l'ordre de l'armée. Ici, il s'agit de la citation du lieutenant d'artillerie André Dieudonné, de la promotion 1914. Cette citation intervient à titre posthume puisque le jeune homme est "mort des suites de ses blessures", à 22 ans.
Photographie de Ferdinand Daussy et de son appareil
à mesurer les coordonnées sonores.
Des innovations variées au service de la patrie
D'autres mettent au service de la patrie leurs connaissances acquises à l'École et font preuve d'innovation. Le lieutenant Ferdinand Daussy, sorti en 1904 de l'École des mines de Paris avec le diplôme d'ingénieur civil, mène une carrière de directeur de mines dans le Nord. Entre 1911 et 1914, il est directeur des hauts-fourneaux de Hayange et Patural. Fin 1914, il élabore une nouvelle méthode de repérage par le son des batteries ennemies invisibles et de réglage de tir. Cette méthode est employée dans les secteurs de Douaumont et Verdun de juillet 1915 à au 23 février 1916, date à laquelle une attaque allemande détruit le dispositif.
Déclaration individuelle de François Grandjean, professeur de minéralogie et de pétrographie.
Lettre de Paul Weiss, professeur de législation à l'École des mines de Paris et employé au Conseil général des Mines.
Les professeurs sous les drapeaux
Les professeurs de l'École nationale supérieure des mines de Paris mobilisés pendant la guerre sont employés dans les différents services du Ministère de la guerre, dans les industries privées...
Quelques exemples de postes occupés par les professeurs pendant la guerre :
- Georges Painvin, professeur de paléontologie, fait partie des services secrets de cryptologie de l'armée (le "cabinet noir") et a déchiffré le célèbre "radiogramme de la victoire" en juin 1918.
- Paul Lévy, professeur de mathématiques, commande le poste de défense contre les aéronefs de Roissy-en-France.
- Pierre Caffarel dit Anglès d'Auriac, professeur de métallurgie, est sous-directeur de l'Arsenal de Lyon.
- Paul Lemoine, chef des travaux de géologie appliquée est affecté au service géographique de l'armée.
Lettre de Gabriel Chesneau envoyant une liste d'anciens élèves des promotions antérieures à 1905 au sous-secrétaire d'état de l'artillerie et des munitions.
Lettre de recommandation d'un élèves-ingénieur du Ministère des tarvaux publics adressée à la Direction de l'artillerie.
Servir l'industrie française
De même, face à la pénurie de personnel qualifié pour encadrer le travail des industries françaises, il est régulièrement fait appel aux anciens élèves et élèves de l'école. Gabriel Chesneau est chargé de transmettre des listes d'élèves susceptibles d'être employés dans les houillières ou les usines de fabrication de l'armement.
Couverture de la brochure éditée par
l'association P.C.M en décembre 1916.
Garder le contact avec l'École
L'association des élèves et anciens élèves de l'école est chargée de centraliser toutes les informations concernant le sort des mobilisés, qu'ils soient blessés, tués ou bien lorsqu'ils reçoivent une décoration. A partir de 1915, une brochure semestrielle est éditée avec l'association des ingénieurs des ponts et chaussées et des mines (P.C.M) recensant à la fois les élèves des mines de Paris, de Saint-Etienne et des Ponts.
Une correspondance est échangée tout au long de la guerre avec les élèves au front ou en garnison -parfois même quelques uns en permission viennent à l'École- ainsi qu'avec leurs familles. Gabriel Chesneau reçoit ainsi de nombreuses lettres et y répond sans faute.
Quelques lettres reçues d'élèves mobilisés ou de leurs familles...
Lettre de Georges Guichard écrite "aux armées" en août 1918 adressée à Gabriel Chesneau. Dans cette lettre, l'élève répond à une demande d'envoi de citation et la joint au courrier.
Lettre de René Delannoy cantonné en garnison à Tarbes adressée à Gabriel Chesneau. Les élèves n'hésitent pas à faire appel à la direction de l'école afin de résoudre certains problèmes administratifs.
Lettre du père d'Henri Tonnerieux, de la promotion 1911, écrivant à Gabriel CHesneau pour lui faire part de la mort de son fils.
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